Histoire de France

LES SAINTS DE LA FAMILLE CAPÉTIENNE

Le Rnd Père CHARTON

La royauté n’était pas un privilège, mais une fonction. Elle n’était pas tant un droit qu’un devoir. Quinze siècles en témoignent : à travers les événements les plus complexes, elle créa, solide à toute épreuve, l’unité nationale. Les services rendus par elle firent le bonheur du peuple autant que la gloire et la force du pays. Il faut juger l’arbre à ses fruits — c’est la parole évangélique. Le prestige de la vertu n’a pas manqué à la famille qui présidait aux destinées de la France. A mesure qu’il étendait sa ramure, jusqu’à couvrir les principales cours d’Europe, l’arbre généalogique de la Maison de France propageait partout les fleurs de sainteté. Les petites nations, Savoie, Portugal, Hongrie sont tributaires des lys de France et doivent au sang de nos rois celles qui ont sanctifié leur famille et illustré leur blason.

Il est permis d’envier le temps où se vérifiait l’adage « regis ad exemplar », où, dans les sentiers de la vertu, le sujet n’avait qu’à suivre les traces du Souverain.

Elles s’éloignent chaque jour les heures où la notion d’autorité, fondée sur l’ordre établi par Dieu, avait auprès des sujets un crédit incontesté. Bien fragiles sont les notions de respect et d’obéissance quand elles ne s’appuient pas sur le principe divin de l’autorité.

Qu’elles sont loin de nous aussi, par l’esprit plus encore que par les années, les heures où la noblesse des convictions ne se prêtait à aucune compromission et où, soucieux de la pureté de sa foi, le prince n’avait garde de « conférer la chevalerie à un infidèle » !

La voie royale de la sainteté, Jésus l’a ouverte devant toutes les âmes. Les petits et les humbles y sont entrés en foule. En s’y engageant, les grands de ce monde se grandissent encore et y trouvent un honneur que ne leur vaudraient pas les plus éclatantes actions. Tout comme la mission de Jeanne d’Arc est unique dans les fastes des nations, le prestige d’un souverain tel que saint Louis n’a pas son pareil dans l’histoire. « Non fecit taliter omni nationi

Daigne le saint monarque, fleuron de la dynastie capétienne, daignent les saints de la Maison de France continuer leur intercession au pays qui leur doit d’avoir été « le royaume très chrétien » et qui, par l’ardeur de sa foi, par la flamme de sa charité, est demeuré, tant qu’ont fleuri les lys, « le plus beau royaume qui soit sous le ciel ».

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ISBN : 2-8162-0369-1
Nombre de pages : 423 (1 volume)
Format : 14,5x20,5
Type d'édition : Fac-simile
Langue : Français
Etat : Neuf