Philosophie

LES CORPS CELESTES DANS LA PHILOSOPHIE DE SAINT THOMAS D'AQUIN

— Un philosophe doit se garder de deux sortes d’aveuglement : le premier, naïf, qui le porterait à croire que S. Thomas retenait comme définitive la cosmologie antique ou médiévale ; le second, niais celui-là, qui le mettrait à la remorque du scientisme contemporain, dans les allées de l’immense cimetière des théories qui s’enterrent les unes les autres.

— L’expression corpora cæleste (corpora cælestia au pluriel) revient 770 fois dans l’œuvre de Saint Thomas. C’est dire combien cette référence est précieuse pour le Docteur Angélique : retenons avec lui que les corps célestes n’ont pas à passer de la puissance à l’acte, de l’imperfection à la perfection : ils sont exemplaires car non-déchus, exemplaires encore de l’idée de Cause Supérieure, de grandeur et de beauté majestueuse et surtout d’incorruptibilité comme celle de notre âme.

—  « Et quia corruptio et generatio sunt ex contrariis, sequitur quod secundum suam naturam corpus caeleste sit incorruptibile, elementa vero sunt corruptibilia » (« Puisque la corruption et la génération supposent la contrariété, il s'ensuit que le corps céleste est naturellement incorruptible et que les éléments sont corruptibles) ; le même lien de consécution entre corruptibilité et contrariété est affirmé.

— On se souviendra de quelques vérités (certitudes non seulement de fide, mais physiques, métaphysiques et théologiques) : que d’abord quelque chose EST, secondement, particulièrement ici, l’impossibilité du VIDE, impossibilité telle que d’un corps céleste à l’autre il y a quelque chose de réel qui se nomme l’éther, qui permet et explique précisément cette distance ou ce parcours d’un corps jusqu’à un autre (Physique, 9 à 14). Ici Saint Thomas n’est pas contredit par la science moderne, au contraire, il la devance.

25,00 €
TTC
Quantité
25,00 €
ISBN : 2-84519-548-6
Nombre de pages : 408
Langue : Français
Etat : Neuf