LA VIERGE MARIE DANS L'HISTOIRE DE L'ORIENT CHRETIEN

— « … Mais ici le pieux auteur (le chanoine Joseph Lémann) s'est placé à un point de vue particulièrement intéressant et vraiment neuf. Il a recherché, dans une récapitulation de l'histoire, les liens providentiels qui rattachent l'Orient chrétien à la Mère du Sauveur, associée par son Fils au gouvernement des peuples aussi bien qu'à la dispensation des trésors de la grâce…

— « Au milieu des événements qui se déroulent selon les desseins de Dieu sur les nations, le regard d'un esprit élevé, alors surtout qu'il est guidé par l'amour, peut discerner l'action de l'auguste Reine du ciel et de la terre, tantôt plus manifeste, tantôt entourée de mystère, toujours miséricordieuse et ravissante…

— « Pendant le bel âge de l'Orient chrétien, on constate l'efflorescence du culte de Marie, culte de louanges et de prières, culte d'honneur et d'imitation avec les fruits savoureux qu'il produit en faveur de l’Orient. Aux siècles de splendeur succèdent les jours désastreux…

— « L'Orient, infidèle à ses traditions comme à ses devoirs de reconnaissance, s'abandonne à ses instincts mauvais, au schisme et à l'hérésie. Asservi par l'Islam en châtiment de ses crimes, il mérite les rigueurs de la justice divine…

— « Et pourtant, on aperçoit çà et là dans l'histoire les traces de la sollicitude maternelle, qui vient au secours de l'Orient réduit en esclavage et prépare discrètement sa résurrection. Comment s'accomplira cette œuvre de la toute-puissante miséricorde ? Les promesses prophétiques se réaliseront sans doute sous la main protectrice de Marie, et il est permis d'espérer que le sourire de cette divine Reine projettera ses radieuses beautés sur tout l'Orient, au crépuscule du soir comme à l'aurore de sa vie chrétienne (extrait des Rapports des Examinateurs, 1904).