LES PRÉVALONNAIS, SCÈNES DE PROVINCE
Conseillé à partir de 12 ans, mais aussi à toute la famille. Édité pour la première fois en 1865, « Les Prévalonnais, scènes de province » est une étude de mœurs d’une grande beauté. Il ne faut pas chercher dans les deux parties de cet ouvrage le cadre et l’intrigue qui d’ordinaire sont le fond d’un roman. Les scènes nombreuses qui se déroulent sous l’œil du lecteur ont bien pour théâtre habituel le village imaginaire de Prévalon, en Bretagne, mais deux générations de personnages se succèdent dans le cours du livre. Au milieu d’incidents coordonnés avec art, tous les caractères sont mis en lumière. Il y a surtout une figure d’avare que Molière eût voulu connaître. Je ne crois pas écrire une phrase banale en disant que la plus grande partie des détails qui servent à faire ressortir ce personnage, d’une réalité vivante, ne se retrouveraient ni dans Plaute ni dans Molière, et que ces deux poètes se seraient certainement applaudis de les avoir inventés. Des portraits tracés avec autant de vérité que de finesse, des tableaux pleins de vie et de fraîcheur, des situations touchantes, des péripéties imprévues, excitent au plus haut point un intérêt qui ne faiblit pas au long du livre.