LE COMBAT SPIRITUEL
L’éloge du combat spirituel n’est plus à faire depuis que saint François de Sales nous à donné à ce sujet la mesure de son admiration : Je demandais un jour, dit Mgr Camus, évêque de Belley, au bienheureux évêque de Genève, qui était son directeur. Il tira de sa pochette le livre du Combat spirituel, et me dit : Le voilà ; c’est celui qui, avec Dieu, m’enseigne dès ma jeunesse, c’est mon maître aux choses de l’esprit et de la vie intérieure. Il écrit à sainte J.F. de Chantal : Le Combat spirituel est mon cher livre, que je porte en ma poche il y a bien dix-huit ans, et que je ne relis jamais sans profit. C’est un grand livre, lui dit-il dans une autre lettre. Et complétant l’éloge du Traité, il écrit à une dame : Lisez et relisez le Combat spirituel ; ce doit être votre cher livre, il est clair et tout praticable. Telle est, en résumé, la pensée du grand évêque. Comparant ailleurs l’Imitation de Jésus-Christ et le Combat Spirituel, il arrivait à conclure que, pour bien faire, il fallait lire l’un et ne pas omettre l’autre. Ils sont si brefs tous les deux, que leur lecture ne nous peut mettre en de grands frais. Il prisait très fort le livre de l’Imitation pour l’oraison et la contemplation, comme fort sentencieux, mais il estimait le Combat pour le regard de la vie active et de la pratique. (Abbé Fitte - Édition de 1895)