Belle édition reliée cousue avec couverture à rabats.

Conférence Vidéo de l'abbé Rolland sur le scoutisme à partir de ce livre.

En 1922, il y a 100 ans exactement, paraissait le livre du R.P. Jacques Sevin, fondateur des Scouts de France, Le Scoutisme. Étude documentaire et Applications. Deux années après, le R.P. Henri Jeoffroid, prêtre des Frères de Saint-Vincent-de-Paul, écrivait le mémoire que nous publions. Il s’agit d’un document historique d’une portée exceptionnelle, écrit par un héritier des grands défenseurs de l’Église comme le cardinal Pie ou Mgr Delassus. Il fait date dans la littérature concernant le scoutisme. Avant ce document, aucun auteur n’a effectué une étude aussi magistrale sur le scoutisme.

Ce travail du R.P. Jeoffroid n’a jamais été sérieusement étudié. De plus, très peu de personnes le connaissent. Enfin, seul Christophe Carichon, historien du scoutisme, l’a cité, mais avec une extrême parcimonie.

À l’occasion du centenaire de la parution du livre du R.P. Sevin, ces Notes sur le Scoutisme viennent jeter une vive lumière sur l’origine du mouvement, ses méthodes pédagogiques et l’esprit profond dont il est imprégné. Le lecteur fera plus d’une découverte étonnante sur un mouvement pourtant si répandu.

L’auteur de la présentation, grand connaisseur du scoutisme et fidèle dans une chapelle de la FSSPX, tient à remercier les prêtres (FSSPX et communautés amies) qui l’ont conseillé et relu.

Recension par la revue LE SEL DE LA TERRE n°127 p. 180

Cet ouvrage reproduit les études du père Jeoffroid, prêtre de la congrégation des frères de Saint-Vincent-de-Paul, sur le scoutisme. Cette congrégation, fondée en 1845, était spécialisée dans l’apostolat auprès des milieux populaires et l’éducation de la jeunesse par le patronage. Elle était connue pour son antilibéralisme et sa fidélité aux enseignements du Saint-Siège.

Prêtre bien formé, très surnaturel, héritier des doctrines contre-révolutionnaires et antimodernistes, le père Jeoffroid avait un vif souci de défendre les âmes contre les empoisonnements de l’erreur. Il flaira dans le scoutisme un danger de naturalisme et d’inter-confessionnalisme, du fait de ses origines protestantes et théosophiques, et voulut étudier la question à fond. C’est ainsi qu’il rédigea en 1922 un mémoire fortement documenté pour ses supérieurs et quelques cardinaux et évêques qui partageaient ses inquiétudes. Pie XI en fut ébranlé. En 1924, le père Sevin et le général de Salins, fervents défenseurs du scoutisme catholique, firent le voyage de Rome et, à force d’instances, obtinrent de Pie XI que le scoutisme ne soit pas condamné, moyennant « certaines réformes radicales » (qui ne sont jamais venues).

L’ouvrage reproduit le travail du père Jeoffroid dans sa version complétée de 1924. Il se compose de trois parties : « Coup d’œil sur le scoutisme en général et sur le scoutisme catholique » ; « Le scoutisme catholique et la théosophie » ; « Suppléments ».

On sait que dans cette controverse, le scoutisme sortit largement vainqueur et finit par s’imposer avec l’appui de la hiérarchie catholique, au détriment des autres œuvres de jeunesse comme le patronage. Il est vrai que les dirigeants du scoutisme catholique s’efforcèrent d’introduire des aménagements pour répondre aux critiques qui leur étaient faites. Pour autant, les principes sont restés les mêmes. Le débat n’est donc pas clos et ce livre apporte un éclairage important qu’on ne saurait négliger.