LE PROCÈS DES TEMPLIERS
Malgré les travaux dont il a été l’objet de Dupuy à Gürtler et de Raynouard à l’abbé Christophe, le procès des chevaliers du Temple est toujours enveloppé de ténèbres. À raison de son obscurité, il a été fréquemment l’objet des déclamations historiques ; aux déclamations de l’histoire se sont joints les mensonges de la poésie, et, aujourd’hui encore, les vaticinations de ces deux sorcières se perpétuent dans les mystères des francs-maçons. Les deux infâmes dont les chevaliers de l’équerre et du tablier frappent les squelettes avec un sabre de bois et versent le sang en le tirant d’une vessie, ces deux infâmes sont Clément V et Philippe le Bel. La raison de leur infamie, à ce qu’il paraît, toujours flagrante, c’est la condamnation des Templiers, ancêtres calomniés des tendres agneaux de la franc-maçonnerie. — Nous avons à raconter ici l’histoire de ce procès et à montrer, dans l’état actuel de la science, le bien-fondé du jugement.