Histoire de l'Eglise

JEAN XXIII ET LE SALUT UNIVERSEL

La Constitution pastorale Gaudium et spes de Vatican II énonce que « par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni Lui-même à tout homme » (n°22, §2), affirmation « en quelque sorte » confuse, et qui ouvre la voie à l’hérésie de Baius selon laquelle la grâce surnaturelle de Notre-Seigneur Jésus-Christ ferait partie de la nature humaine. Ainsi, tout homme naîtrait donc avec la grâce, sans avoir besoin du Baptême pour être sauvé.

Cette confusion entre naturel et surnaturel fut particulièrement celle du Père Henri de Lubac, lequel croyait qu’au cœur-même de la nature humaine se trouve un désir inné de la vision béatifique, erreur qui contient en germe l’hérésie de Pélage (c’est-à-dire la négation du péché originel) ainsi qu’un oubli pur et simple de l’Enfer (considéré comme une vieille croyance désuète), ce qui nous amène donc à la conclusion moderniste du salut universel.

Ceci justifie d’ailleurs l’extension de la liberté religieuse à toutes les religions. Car en effet : si tout homme a la grâce et va au Ciel, pourquoi ne pourrait-il pas choisir la religion qui lui plaît ? Et si chacun possède ce droit, à quoi bon vouloir convertir son prochain ? D’où l’œcuménisme afin d’obtenir non pas la conversion, mais une paix utopique par le dialogue interreligieux.

Toutes ces graves erreurs ont été véhiculées surtout par Jean-Paul II, et concrétisées avec sa 1ère réunion interreligieuse d’Assise en 1986, dans le cadre de l’année internationale de la paix organisée par l’ONU.

Tandis que nous préparions un vaste ouvrage à propos de Jean XXIII, grande a été notre stupéfaction en découvrant ce qui aurait dû être connu depuis longtemps : ses trois principales Encycliques, à savoir Ad Petri Cathedram (1959), Mater et Magistra (1961), et Pacem in terris (1963), contiennent cet enseignement moderniste du salut universel véhiculé subtilement par Henri de Lubac, celui-là même que Jean XXIII avait d’ailleurs nommé expert théologique en 1960 pour la préparation de Vatican II.

Ainsi, ce que Vatican II a ratifié et que Jean-Paul II a mis en pratique, Jean XXIII l’avait déjà prêché dans ses trois principales Encycliques.

Cette découverte nous a paru suffisamment importante pour faire l’objet de cette courte plaquette, en attendant que paraisse notre livre dévoilant la part méconnue de Jean XXIII. Les éléments de cette plaquette y seront repris, sans pour autant y être reproduits à l’identique. Aussi donnons-nous spécifiquement dans cette plaquette les copies des documents d’époque. Chacun pourra donc juger sur pièces.

8,00 €
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8,00 €
ISBN : 2-8162-0463-6
Nombre de pages : 48 (1 volume)
Format : 14,5x20,5
Type d'édition : Edition originale
Langue : Français
Etat : Neuf

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