JEANNE EN SON TEMPS - JEANNE EN NOTRE TEMPS

Deux conférences qui n'ont pas pris une ride, prononcées l’une en 1956 à Orléans, l’autre à la salle Pleyel, à Paris, le 8 mai 1957, sous la présidence du Général Weygand, pour l’anniversaire de la délivrance d’Orléans.

« L’évocation de « Jeanne en notre temps » ne sera pas une simple illusion consolatrice, tout juste bonne à nous faire oublier pour une heure, les alarmes d’un présent chargé de menaces. Les événements ne cessent, comme autrefois, de proclamer le haut destin de notre patrie. Il s’agit de savoir si nous voulons tenter la chance de la fidélité à ce destin ou si nous croyons inévitable le sort que semble nous réserver la pente des choses. Des Français, beaucoup peut-être, nourrissent leur pessimisme de l’existence en notre siècle de nations autrement plus fortes qu’autrefois, de l’extension possible des conflits à des continents entiers, d’une économie de puissance et des perspectives terrifiantes de la menace atomique. Tout cela est vrai ! Tels sont bien les obstacles et les périls matériels apparemment insurmontables de notre temps. Mais alors, il ne nous est plus possible de nier les forces spirituelles qu’il nous faut bien, sous la contrainte, ne plus négliger de mettre dans la balance ! Et ces forces très puissantes, le Pape Pie XII ne semble-t-il pas nous en avoir fait pressentir à plusieurs reprises le prochain triomphe ? De ces forces, les unes sont divines : nous devons en implorer l’assistance ; les autres sont humaines : il nous appartient de mettre en œuvre celle de la France. Alors ici reparaît Jeanne, triomphante à nouveau comme la prophétesse des immenses moyens de salut que la Providence laisse encore à notre disposition ! » Pierre Virion.