JEANNE D’ARC ET LA FRANCE
Si la patrie est chère à tout homme de cœur et à tout chrétien, que doit-elle être quand elle s’appelle la France ! Les étrangers sourient quand ils nous entendent parler ainsi. Laissons-les sourire. Au fond, ils se rendent bien compte que la France n’est pas un pays comme les autres ; elle est pour eux, comme pour nous d’ailleurs, un vivant mystère, un être surnaturel, parce, qu’investi d’une mission surnaturelle, appelé de Dieu et enrichi de dons particuliers dès son origine, et dès lors plus châtié quand il est coupable et plus aimé, plus béni quand il est fidèle. La France, c’est la terre privilégiée que Jeanne d’Arc comparait à un lis et que Dieu, en effet, a revêtu, comme le lis, d’une tunique de beauté, plus fine et plus somptueuse que celle de Salomon dans toute sa gloire.