L’ÉGLISE, L’ÉTAT ET LA LIBERTÉ
Commentaire politique sur L’ENCYCLIQUE DU 8 DÉCEMBRE 1864 ET LES PRINCIPES DE 1789.
« Ainsi, point de liberté sociale, sans la liberté du dimanche, du mariage et de l’enseignement religieux, de l’association et de la corporation chrétiennes.
Point de liberté politique, sans la consécration religieuse du pouvoir et du système représentatif chrétiens, sans une place assurée à l’Église, comme au représentant légitime de la justice, de la morale et des pauvres.
Point de liberté nationale, sans l’union des peuples catholiques autour du Saint-Siège, pour résister aux envahissements du principe russe, du principe protestant, et du principe révolutionnaire, leur auxiliaire naturel.
Point de liberté religieuse, sans la protection de l’État, pour assurer une indépendance complète et une liberté pleine à l’Église, pour réprimer les outrages de l’impiété et les conspirations des sociétés secrètes.
Il faut qu’en présence de Jésus-Christ, vivant et régnant dans son Église, et sous la présidence du Pape, son Vicaire, les chefs et les représentants des peuples catholiques, assemblés en congrès, rétablissent les grandes vérités, dont les principes de 1789 n’ont été que la fausse monnaie. À eux de proclamer que les hommes et les peuples seront d’autant plus libres et plus unis qu’ils seront plus chrétiens ; que le pouvoir vient de Dieu, et a droit au respect, tant qu’il n’a pas foulé aux pieds les engagements dont l’Église est le témoin ; que la liberté consiste à pouvoir faire le bien ; que la loi est l’expression de la justice éternelle, dans la mesure où elle peut être réalisée sur la terre, et qu’elle doit avant tout assurer le respect de la vérité religieuse, politique et sociale, base de toute liberté ; enfin, que toute société dans laquelle l’indépendance et la liberté de l’Église ne sont pas assurées, n’a ni constitution ni liberté dignes de ce nom. » (L’auteur dans sa conclusion)