

JEAN GUIRAUD, SPÉCIALISTE DE L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE, AGRÉGÉ D’HISTOIRE (1888), DOCTEUR ÈS LETTRES (1895), PROFESSEUR D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE DE L’ANTIQUITÉ ET DU MOYEN ÂGE À L’UNIVERSITÉ DE BESANÇON, RÉDACTEUR EN CHEF DE LA CROIX DE 1917 À 1939.
« Sans nier le merveilleux et le miracle, l’historien a le devoir de peser les témoignages, et de n’accorder sa créance qu’à ceux qui lui semblent autorisés, fallût-il pour cela écarter des légendes séduisantes et poétiques.
D’autre part, il ne considère pas le personnage dont il écrit l’histoire, comme un client qu’il faut justifier de toute manière, même aux dépens de la vérité. Les saints eux-mêmes ont pu se tromper, et quoique surabondante en eux, la grâce divine ne les a pas infailliblement préservés de toute erreur et de toute faute. Si saint Dominique avait commis des actes de cruauté, nous ne ferions aucune difficulté de le reconnaître : mais, en plaçant le bienheureux dans son temps et dans son milieu, en considérant surtout le caractère de ses adversaires, il nous apparaît comme un défenseur sage et modéré, non seulement de la morale et de la foi, mais encore de la civilisation, compromise par les doctrines subversives des Albigeois. »
L’auteur dans le ch. I.