LES DEGRÉS DE LA VIE
Du même auteur : MAL ET BÉATITUDE, une enquête sur le bonheur
La compréhension de la vie en ce qu’elle a d’irréductible aux lois de la matière requiert une théorie de l’âme, sans laquelle ce qui fait la spécificité des corps vivants par rapport aux corps bruts demeure insaisissable. Cette théorie doit prendre en compte la plus haute manifestation de la vie, celle de l’esprit, qui se manifeste chez l’être humain. Saint Thomas aborde la question avec une précision, une rigueur de pensée et une cohérence qui n’ont pas d’équivalent, Aristote mis à part, dont par ailleurs il s’inspire largement. Depuis la nutrition jusqu’à la conception intellectuelle, en passant par la sensation et les passions, toutes les activités de l’homme sont passées en revue dans le dessein de réussir à intégrer une telle diversité vitale dans le cadre d’une théorie de l’âme qui soit à même d’en rendre compte, tout en respectant l’unité substantielle de l’être humain.
Dans un premier temps, seront étudiées les notions de vie et d’âme, afin de parvenir à une définition pouvant être appliquée à tous les vivants, ainsi que les différentes puissances de l’âme, pour conclure sur celle qui constitue le fondement ou socle minimal de tous les vivants : l’âme végétative. On abordera après la question de la vie sensible, en veillant à bien délimiter la nature de la connaissance en général et ensuite celle qui ressortit à l’âme sensitive, à travers les sens internes et externes, pour conclure sur l’étude de la nature de l’appétit sensible et de sa dynamique propre. La troisième et dernière partie sera consacrée à l’étude de l’âme humaine, et comportera deux sous-parties, correspondant à ses deux facultés, l’intelligence et la volonté.